Vers une révolution palliative : un moment avec la Dre Kathryn Mannix en attendant le congrès de l’ACSP

À l’approche du prochain congrès de l’ACSP qui aura lieu à Ottawa, en octobre, nous avons décidé de tendre la main aux incroyables conférenciers qui animeront des plénières pour qu’ils nous parlent du congrès, d’Ottawa et des soins palliatifs au Canada!

Le troisième et dernier article de la série est consacré à la Dre Kathryn Mannix, militante, clinicienne et auteure de renom dans le domaine des soins palliatifs au Royaume-Uni.

ACSP : Êtes-vous déjà allée à Ottawa? Avez-vous des endroits préférés?

Kathryn Mannix : J’ai passé deux semaines à Ottawa en 1988 – je commençais ma formation en médecine palliative et j’étais venue présenter des résultats de recherche sur les antiémétiques à « Emesis 88 » (oui oui, c’est un vrai congrès!). J’ai profité de mon séjour au Canada pour visiter de formidables services de soins palliatifs, notamment l’unité Elizabeth Bruyère sous la direction du tout jeune Dr John Scott, une visite à l’Hôpital Royal Victoria à Montréal où j’ai rencontré le Dr Balfour Mount et le professeur Ron Melzak, une semaine à Hamilton avec la Dre Nadia Plach et la merveilleuse et très regrettée Dre Liz Latimer, et une visite à Toronto, où l’équipe du Sunnybrook a essayé de me donner un emploi!

J’ai adoré Ottawa, et j’ai passé des heures au Musée des beaux-arts du Canada, ensorcelée par les tableaux de Tom Thomson.


ACSP :
Auriez-vous des conseils à donner à un délégué qui assiste pour la première fois au congrès?

KM : Parlez à tout le monde. Les congrès sont remplis de gens qui s’intéressent à des idées semblables mais qui ont souvent des opinions et des expériences très diversifiées. Imprégnez-vous de tout ça. Épluchez le programme à l’avance, faites une liste de tout ce que vous voulez voir, et quand, et amusez-vous. Ne vous sentez pas « trop novices » pour participer. Nous avons tous été des débutants. Les plus chevronnés veulent tous votre réussite.

ACSP : Le thème de cette année est « Une révolution palliative ». Quelles occasions de changement voyez-vous dans le système de santé canadien?

KM : Je n’en sais probablement pas assez (pour l’instant) sur les occasions à saisir et les difficultés entourant le système de santé du Canada, mais je commence ma tournée de cinq semaines au Canada le 17 septembre, et j’en saurai probablement plus au moment du congrès. Comme dans tous les pays plus nantis, une des questions que nous devons nous poser est la suivante : comment une démarche aussi personnelle, sociale et intime que la fin de vie a-t-elle pu devenir l’affaire de la médecine? Comment changer cela? Comment redonner sa place à la fin de vie dans nos histoires de vie humaine? Je suis une adepte de la « révolution de la salle d’attente » de Sammy Winemaker et Hsien Seow. J’aime comment leur modèle donne aux gens la possibilité de rester autant des personnes que des patients, et de reprendre la maîtrise de la façon dont les professionnels de la santé communiquent avec eux.

ACSP : Pouvez-vous donner aux lecteurs un petit aperçu de ce dont vous allez parler au congrès de l’ACSP?

KM : J’ai hâte d’inviter les participants au congrès de l’ACSP à repenser ce que nous avons longtemps appelé les « discussions difficiles ». J’aimerais que nous abordions ces discussions que nous considérons comme intimidantes avec une attitude différente, et que nous nous demandions si le fait de plutôt les considérer comme des « discussions tendres » aiderait les cliniciens à mieux écouter, à être plus conscients des préoccupations de leurs patients, et à donner plus d’importance à ce qui compte le plus aux yeux des personnes qu’ils soignent.

ACSP : Y a-t-il des ressources, des projets ou de la recherche sur lesquels vous avez travaillé qui devraient être mieux connus des gens?

KM : Depuis que j’ai pris une retraite anticipée de la médecine palliative pour faire campagne en faveur d’une meilleure compréhension de la fin de vie et de meilleures discussions entourant les volontés les plus importantes, j’ai eu l’occasion d’écrire des livres, de faire de la radio (même à la CBC), de donner des conférences de type TEDx et de côtoyer des collègues aux idées communes de partout dans le monde. Je suis beaucoup plus occupée que je l’avais imaginé, mais j’ai du plaisir. Mes livres s’intitulent With The End In Mind (https://amzn.to/3QAYp4F) et Listen (https://amzn.to/45jR918). Ma conférence TEDx, « What Happens As We Die? », peut être vue à l’adresse https://bit.ly/3vTZ7OP (plus d’un million de vues). Mon site Web devrait être à jour et en ligne d’ici le début du congrès, à www.kathrynmannix.com

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