Dans la courtepointe de la vie, nous manœuvrons souvent parmi des moments de joie, de triomphe et de difficultés imprévues. S’il est facile de célébrer les hauts de la vie, il y a un sujet que beaucoup d’entre nous avons tendance à éviter : les discussions sur les inévitables bas de la vie et toutes les incertitudes qui accompagnent le passage du temps.

La planification préalable des soins, un sujet qui peut d’abord sembler intimidant, est en fait devenue une véritable boussole dans ma vie, me guidant sur le terrain accidenté des décisions en matière de santé et veillant à ce que mes valeurs soient respectées lorsque je ne suis pas en mesure de les communiquer.

Mon parcours de planification préalable a commencé lorsque ma famille a été confrontée à une crise qui a ébranlé nos fondations. Soudainement, la notion abstraite de planifier en cas de circonstances médicales éventuelles est devenue une réalité urgente. C’est dans de tels moments d’incertitude que j’ai réalisé l’immense importance d’avoir en main une feuille de route pour l’avenir, un guide qui décrit mes choix au cas où je deviendrais incapable de m’exprimer.

La planification préalable des soins, ce n’est pas seulement remplir des papiers – c’est un geste profond d’introspection et un cadeau qu’on fait à nos proches. Elle nous oblige à confronter notre propre mortalité, nous incite à réfléchir à des questions inconfortables mais indéniablement essentielles. Quel type d’interventions médicales voudrais-je, ou ne voudrais-je pas? Quelles valeurs et convictions devraient guider mes décisions en matière de santé? Qui pourrait prendre des décisions en mon nom si j’en deviens incapable?

Ces questions peuvent sembler insurmontables au début, mais elles sont en fait une occasion d’introspection et une chance d’aligner nos soins médicaux sur nos valeurs personnelles. Ma démarche a commencé en amorçant des discussions ouvertes et honnêtes avec ma famille, afin de m’assurer que tous mes proches comprennent bien mes volontés et sont adéquatement équipés pour les mettre en œuvre si nécessaire.

Un des principaux avantages de la planification préalable des soins est la tranquillité d’esprit qu’elle procure. C’est l’assurance que, même face à l’inconnu, ma voix sera entendue et mes valeurs seront respectées. Ce sentiment de contrôle est autonomisant, et permet de transformer un sujet autrement intimidant en un outil de maîtrise et de dignité.

Il faut aussi comprendre que la planification préalable n’est pas un exercice qu’on fait une fois et puis c’est tout : c’est plutôt un dialogue continuel. Nos valeurs et nos préférences changent avec la vie. Revoir et mettre à jour mon plan préalable de soins est devenu un volet naturel de mon parcours, ce qui permet de m’adapter aux circonstances changeantes et d’assurer que mes choix continuent de refléter mes objectifs et volontés.

En m’engageant envers la planification préalable des soins, j’ai pu constater de première main comment elle favorise une culture d’empathie et de compassion au sein de ma famille. Ces discussions ont renforcé nos liens et ouvert des voies de communication qui vont au-delà de décisions concernant des soins de santé. Ces discussions ne visent pas uniquement la préparation de documents, mais aussi une compréhension et un soutien partagés.

Dans un monde qui hésite souvent à aborder le sujet de la fin de vie, accueillir la planification préalable des soins à bras ouverts, selon moi, est un geste de courage. C’est affirmer que notre vie n’est pas seulement définie par les moments de célébration, mais aussi par la façon dont nous manœuvrons à travers les difficultés avec grâce et intentionnalité.

Neela White, FCSIMD, CIWMMD, CIMMD, CPCAMD, EPCMC, CEAMD
Gestionnaire de portefeuille principale | Agente d’assurance | Groupe de clients privés
Conseillère professionnelle agréée en matière de vieillissement
Conseillère en planification des aînés
Conseillère agréée en matière d’exécution testamentaire